Un des rares textes écrit à propos de quelqu'un d'existant. POESIE EN PROSE.
Dans mon corps, dans mon sang, dans mon âme, je te sens tapis dans l’ombre. Tu m’ignores, je t’ignore, mais tu es là, dans cette blessure ouverte que nous n’avons pas pris le temps de refermer. J’essaye de la voir comme un souvenir, mais je sais au fond qu’elle est plus que ça. Elle est une promesse que tu reviendras la fermer. Je ne peux pas te sortir de moi. Je peux taire ta voix dans ma tête, crier plus fort que ça, te laisser derrière une porte fermée… Mais je n’ai jamais jeté la clé. Elle est là, dans un tiroir secret, prête à te délivrer, comme une faille, une faiblesse. Tu es là, et je ne peux pas te faire sortir. Tu es là et je ne veux pas te faire sortir. Comme si j’avais besoin que tu me fasses saigner encore, comme si j’avais envie de te faire saigner encore, souffrir de bonheur, heureuse d’avoir mal. Tu es mon secret, chut, chut, crie le sous tout les toit. Et réclame moi encore.