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 Le voyage de Flume et Barticel

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2 participants
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Estée




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Age : 26
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MessageSujet: Le voyage de Flume et Barticel   Le voyage de Flume et Barticel Icon_minitimeMar 31 Oct - 19:38


Participation assez courte ce mois-ci avec la reprise des cours, tout ça, bref, bonne lecture !


Le voyage de Flume et Barticel


– On peut s’arrêter ?
– Déjà ?
– Oui, j’ai mal aux pieds.
Sans attendre l’accord de son compagnon, Flume s’assoit sur l’une des grosses pierres bien lisses qui bordent le chemin et d’un geste d’habitué, enlève ses pieds. Quelques pas plus loin, Barticel s’arrête en râlant.
– On n’est partis il n’y a qu’une demi-heure !
Ne sachant quoi faire, irrité, il commence à se dandiner.
– Bon, ça y est ? On peut repartir ?
Un soupir sonore lui répond.
– Allons-y…
Tant bien que mal, Flume se met debout, ses pied sous le bras, et tente d’avancer, titubant.
– Ce n’est peut-être pas une bonne idée, commente Barticel.
– De marcher sans pieds ?
– De partir en voyage avec toi.
Flume perd l’équilibre et se rattrape de justesse.
– Bon, bon, ne te fâche pas, Barti, je vais les remettre.
Une fois que les pieds ont repris leur place naturelle, ils repartent.
Dix minutes s’écoulent doucement.
Barticel, ouvrant la voie, surveille le chemin, évitant les trous et les cailloux. Flume, quant à lui laisse son regard se perdre le long des collines alentours et tandis que ses yeux s’attachent aux ruines mangées  par le lierre gisant entre les hautes herbes, il trébuche sur tout les cahots de la route.
– Dis, Barticel ?
Un grognement interrogatif lui répond.
– On peut s’arrêter ?
Volte face.
– ENCORE ?
– Oui, j’ai un peu faim.


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Pumpkin
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Pumpkin


Messages : 72
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MessageSujet: Re: Le voyage de Flume et Barticel   Le voyage de Flume et Barticel Icon_minitimeMer 1 Nov - 16:39

Ma chère Estée, tu nous as habitués à mieux.

En premier lieu, je désapprouve l'usage du présent. C'est une question de goût, je le reconnais. Mais honnêtement, je trouve que beaucoup de phrases tombent à plat. En outre, certaines formules sont en elles-mêmes assez plates ; par exemple, "un [bruit] lui répond", utilisée deux fois. Rien que "lui répondit", j'aurais trouvé ça plus digeste.

Toujours pour le style, je me dois de pointer du doigt une faiblesse dans les descriptions. Prenons "l’une des grosses pierres bien lisses qui bordent le chemin". La phrase dans laquelle cet élément de décors se trouve est déjà un peu longue, mais surtout vide. Le fait que les pierres bordent le chemin est nécessaire à la narration basique : dur d'y toucher. Reste "grosses pierres bien lisses". Franchement, je ne les vois pas. Si c'est juste un élément de décors sans importance, "pierres" suffit ; même "grosses" peut-être économisé, puisqu'il est possible de s'y asseoir dessus. Elles auraient pu être singulières si elles avaient été "immenses", pour rester dans la description de leur taille. Et pourquoi est-ce important qu'elles soient lisses ? Si elle sont vieilles, ne pourraient-elles pas être "érodées" ou "couvertes de mousse / lichen" ? Ou bien anormalement lisses, comme "polies" voire "sphériques" ? "Grosses" et "lisses" sont des mots trop génériques pour être rentables, dans la plupart des cas (en tous cas pour des pierres).

Un dernier point pour le style et je passe à la narration. Le lierre qui mange et les ruines qui gisent, ce n'est pas original. Si ces ruines ont un intérêt narratif (j'y viens), il faut plus. Il faut de la nouveauté, de l'étonnement. Du lierre et des hautes herbes, il y en a dans toutes les cartes postales. Ton décors mérite mieux. Et si ce n'est qu'un décors, alors il en faut moins. "(...) et tandis que ses yeux s'attachent au [décors], il (...)" : si ce décors est important, donne-lui une phrase entière. Peut-être même plus. "Flume laisse son regard se perdre (...) alentours. Ses yeux s'attachent aux ruines (...). Il trébuche (...)." Laisse ton texte respirer.

Maintenant, l'aspect narratif. Il me rappel "Gagner la guerre", le texte de Loulou, d'août. Il y a quelques détails qui viennent piquer notre curiosité, mais c'est tout. L'un des personnages enlève ses pieds "d’un geste d’habitué" et les prend sous le bras, mais c'est tout. Est-il humain ? Mécanique ? Et son compagnon, est-il capable de faire pareil ? J'espérais un indice en fin de texte qui viendrait nous faire remettre en cause nos suppositions de base (deux humains, sur Terre), mais non. Ou alors, je n'ai rien compris et "j'ai un peu faim" est un twist incroyable ; je veux bien rester ouvert.

J'en reviens au décors. On a un chemin accidenté bordé de grosses pierres... On a des collines alentours... et des ruines. Les ruines sont très intéressantes, mais elles sont banalement mangées par le lierre et les hautes herbes. Sont-elles des ruines de béton et d'acier, qui nous laisseraient entrevoir un univers post-apocalyptique, et nous feraient pencher pour l'interprétation "post-humanité" de l'action étrange de l'un des protagonistes ? Ou bien sont-elles des ruines de châteaux médiévaux qui nous conduiraient vers une interprétation fantastique ? Non. Dommage.

Pour finir, ce texte est plus un passage qui n'a, littéralement, ni queue ni tête : on ne sait ni d'où les personnages viennent, ni où ils vont, ni dans quel but. Les seuls indices que nous avons, c'est que ce voyage passe (au moins) par un environnement redevenu sauvage (chemin, ruines, lierre, collines) et durera environ quelques heures (une demi-heure paraît peu à l'un des personnages). Je veux bien accepter ça, mais il faut dans ce cas que le passage ait de l'intérêt en lui-même. Si le voyage a plus d'importance que la destination, il faut lui en donner.

Bon. Fin du pavé. Mais pour conclure, je suis vraiment curieux : ne peux-tu pas nous dire, en commentaires, ce que tu n'as pas pu écrire ? Qui ? Quand ? Où ? Pourquoi ? Vraiment, ces pieds amovibles et ces ruines étranges sont intéressantes. Racontes-nous !
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